objet éditorial

Si on dit que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, qu’en est-il du kitsch ?

Les définitions du kitsch sont si nombreuses qu’il semble ne pas y en avoir du tout. Mais alors, si certains jugent un objet de kitsch, d’autres ne sont pas d’accord du tout. Le jugement kitsch dépend de chacun, selon l’âge, la génération, et les origines. Ici, vingt personnes ont cité un objet kitsch, selon eux, et ont écrit quelques mots pour répondre à la question « pourquoi est-ce kitsch ? ».

Martin Parr affirme que son travail photographique et kitsch et le revendique, tandis que Pierre & Gilles ne veulent pas entendre que leurs toiles sont kitsch. Mais alors est-ce forcement péjoratif ? Même cette réponse est difficile à donner. Le kitsch se révèle ici encore plus subjectif que le beau ou le laid, car il a une dimension qui s’ajoute qui est celle de l’histoire et de l’attachement à l’objet, c’est aussi pour cela que les objets sont pris en photo en situation. Si le kitsch est aussi subjectif, c’est aussi que ses frontières sont floues, tout autant que sa définition.

20 personnes ont choisi un objet qu'ils qualifiaient de « kitsch », ils ont accompagné l'objet choisi d'un court texte répondant à la question : « pourquoi est-ce kitsch ? »

Sur un grand poster à déplier, les textes sont apposés et dans la boite se trouvent également les photos des objets qui sont à recomposés avec le texte lui correspondant, selon la définition propre à chacun.

À l'intérieur de cette boîte se trouve une carte à déplier de 140 x 90 cm, ainsi que les photos d'objets.

Les images sont à faire correspondre avec le texte qui lui correspond, selon nos propres goûts, afin de créer notre propre définition du kitsch.

Au dos de chaque photo, un QR-Code permettant de savoir quel pourcentage de la population (sondage réalisé sur 204 personnes) trouve cet objet kitsch, ou non.

Quelques exemples d'objets :